Disons les choses telles qu'elles sont : la Droite est en train de mourir. Elle est en train de mourir, parce qu'elle est disloquée, et que, sans unité, la vie n'est pas possible. Et si la Droite est disloquée, si elle est désunie, c'est parce qu'elle n'a pas encore pris conscience d'elle-même, pas suffisamment en tout cas. Telle une adolescente, elle se cherche, elle s'éprouve, elle est en quête d'identité. Le problème est qu'il nous faut agir : cette crise intérieure, cette crise de conscience ne peut plus durer. Il faut que la Droite se ressaisisse si elle ne veut pas que la gauche au pouvoir (qu'elle soit socialiste ou libérale) détruise le peu qu'il reste de notre société. Il faut qu'elle remette de l'ordre en elle-même, qu'elle se réunifie, et qu'elle agisse. Mais dans la mesure où sa dislocation a précisément pour cause une crise d'identité, elle ne pourra espérer se réunifier que si elle se redéfinit. Aussi est-il nécessaire que la Droite comprenne enfin ce qu'elle est, c'est-à-dire ce qui fait qu'elle n'est pas la gauche, mais bien la Droite. Il faut qu'elle revienne à son état d'esprit initial, qu'elle redécouvre ses racines philosophiques, afin de pouvoir se les réapproprier et, si nécessaire, les réinventer. Il faut qu'enfin elle accepte de se regarder en face. Puisse le présent travail - aussi modeste soit-il - y contribuer.