Confronté au réel, l'homme fantasme. Mais ne fait-il que se réfugier dans le plaisir ? Il a seulement oublié que le réel était la matière qui lui avait donné une forme et que l'essentiel de son existence se passait à rechercher le pouvoir, sur le monde, sur les autres et sur lui-même. Tout ce qu'il connaît, il le doit aux besoins de la matière qui, devenue mortelle, s'efforce de survivre. Parce que l'homme confond le changement avec la vie, il veut le gouverner alors qu'il ne peut abdiquer que devant la mort. Or la mort est probablement l'instant où l'homme ne fantasme plus et connaît enfin le réel qu'il n'a pas su trouver. Paraître est un leurre qui cache mal nos angoisses existentielles.