Anne Michèle Meggs a une grande qualité : elle comptabilise les bons chiffres. Elle fait cette distinction fondamentale entre deux types de personnes immigrantes : celles à la résidence permanente et celles avec un statut temporaire. Elle a été une des premières à attirer l'attention des journalistes, des éditorialistes et du public sur l'expansion phénoménale, au cours des dernières années, des personnes avec des permis d'études et de travail temporaires, des demandeurs d'asile ainsi que de leurs familles.Elle constate que le Québec a perdu le contrôle de son immigration, mais elle montre la route à suivre pour en reprendre la maîtrise. Elle revisite, en consultant ses artisans, les ententes intervenues au fil du temps entre Québec et Ottawa pour rendre compte du contexte de leur adoption, de leurs subtilités et d'éléments inédits dont l'administration québécoise pourrait tirer grand profit. Anne Michèle prend courageusement le contrepied du discours qui soutient que le Québec n'a d'autre choix que de restreindre l'entrée de celles et ceux qui frappent à notre porte. Elle affirme haut et fort qu'une intégration réussie au Québec français est possible.