C'est l'histoire d'un homme infidèle, d'une femme bafouée. C'est l'histoire d'un homme qui aime jouer au poker, d'une femme qui aime les mots d'amour. C'est l'histoire d'un pacte du silence, d'un cheminement intérieur accompli dans la solitude du coureur de fond. C'est l'histoire d'une bataille gagnée au forceps, car apprendre à désaimer est un chemin long et douloureux. « Ce qui se construit avec le temps demande du temps pour se déconstruire. Attachement, arrachement, détachement, dans ce processus de l'amour qui naît et qui meurt, je suis seulement au stade de l'arrachement, et à la douleur qui va avec », dit la narratrice. C'est l'histoire d'une victoire. Née au Viêt-Nam, Tuyêt-Nga Nguyên a fait ses études supérieures en Belgique, a vécu aux États-Unis où elle a participé à l'accueil des boat people, a habité en Afrique où elle a enseigné à l'École belge, un parcours qu'elle résume en quatre mots : j'étais globalisée avant l'heure. Devenue Belge par adoption à la fin de la guerre du Viêt-Nam (1975), elle est venue à l'écriture en 2007, comme à un rendez-vous avec l'évidence et maintes fois postposé. Ses premiers livres, des romans historiques, sont consacrés à son pays d'origine et forment une trilogie. Le premier volet (Le journaliste français ) obtient le Prix des Lycéens et le Prix Soroptimist, les deux autres ( Soleil fané , Les Guetteurs de vent) sont finalistes de divers prix, dont celui de la Fédération Bruxelles-Wallonie 2016. Elle vit aujourd'hui à Bruxelles.