Cette nouvelle édition, considérablement enrichie, tente de mettre en valeur les origines et les conséquences de la déclaration finale Nostra Aetate que seul un concile d'une ampleur révolutionnaire comme Vatican II pouvait réaliser en 1965 au sortir de la Guerre Froide. De cette remise en question fondamentale de l'institution romaine est née "l'intégrisme-traditionalisme".
Nostra Aetate s'adresse à toutes les religions du monde et principalement au monothéisme et plus spécialement au nouvel état juif créé en Palestine en 1948, pour lequel projet l'Église Romaine se déclara traditionnellement réticente depuis le début du siècle dernier.
Après la chute du Mur de Berlin, l'Église Romaine se décide enfin sous le pontificat de Jean Paul II, à reconnaître l'état d'Israël fondé. Ayant tardé, elle perdit son influence dans cette région moyenne orientale et voyait son action se réduire à un dialogue théologique avec le Judaïsme dont le Christianisme est issu.
Le Judéo-christianisme en se départissant de la Synagogue au 3ième siècle s'attribuait la primauté salvifique universelle considérant l'élection du peuple Juif déchu. Contesté par le judaïsme contemporain, cet aspect représente la clef de voûte du Christianisme, celui-ci considérant que le sacerdoce royal selon Melchisédech faisait du Christ le Roi de Paix et de Justice universel.
D'ores et déjà la liturgie sacrificielle catholique redéfini par Vatican II s'alignait sur la nouvelle théologie. Qu'en est-il de l'Islam également présent dans la ville éternelle, le pôle spirituel de l'Orient et pour laquelle tradition nous consacrons un chapitre.